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Loi Climat et résilience : les modes de consommation et l’alimentation

Il est indiscutable que les habitudes de consommation ont un fort impact sur l’environnement. Rien d’étonnant dès lors qu’un certain nombre de nouvelles mesures se retrouvent en droit de la consommation. L’objectif est alors, notamment, de renforcer les obligations d’information des consommateurs pesant sur les professionnels et d’encadrer plus strictement la publicité. L’objectif étant d’agir sur les comportements, il n’est donc pas étonnant que le levier du Droit de la concurrence soit également utilisé.

Le levier du Droit de la consommation

Une innovation des plus notables est la création d’une « étiquette environnementale » visant à informer les consommateurs sur l’impact des produits et services disponibles sur le marché. D’abord en phase expérimentale, cet « éco-score » sera ensuite uniformisé et rendu obligatoire, prioritairement pour le secteur textile.

L’objectif poursuivi vise à renforcer la protection des consommateurs, notamment par l’information qui leur est transmise sur les caractéristiques « écologiques » des biens et services qui leur sont proposés. Il s’agit également d’influencer l’acte de consommation au travers d’une plus grande sensibilisation.

La Loi prévoit ainsi un certain nombre de mesures en ce sens, et notamment :

Tout manquement à ces deux obligations d’affichage sera passible d’une amende administrative pouvant atteindre 15.000 € pour les personnes morales.

De manière un peu pointilliste, diverses dispositions portent sur le recyclage ou l’encadrement des pratiques agro-alimentaires :

Dans le même objectif de protection renforcée du consommateur, la Loi vient encadrer plus strictement la publicité à destination de ces derniers, avec notamment :

Le levier du Droit de la concurrence

Sur le terrain de la régulation concurrentielle et de l’urbanisme, la Loi renforce le régime de l’autorisation d’exploitation commerciale.

Ainsi, les commissions départementales d’aménagement commercial (« CDAC ») devront prendre en compte un nouveau critère pour délivrer une autorisation d’exploitation commerciale à un projet d’implantation ou d’extension d’un magasin de plus de 10 000 m2, et ne pourront plus en principe – sauf dérogation – autoriser un tel projet si celui-ci engendre une artificialisation des sols (Article 215 de la Loi).

La Loi prévoit également une ouverture à la concurrence du marché des pièces détachées dites « visibles » dans le secteur automobile, jusqu’alors protégées au titre du droit des dessins et modèles, ainsi que du droit d’auteur (Article 32 de la Loi). Cette ouverture progressive alignera la France sur les législations déjà adoptées par une dizaine d’Etats européens à ce jour.

 

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