Site icon Deloitte Société d'Avocats

Suspension partielle de la convention fiscale France/Biélorussie : publication de commentaires au BOFiP

Dans une publication datée du 18 juin 2025, l’Administration commente les conséquences de la suspension partielle et provisoire par la Biélorussie de l’application de certaines dispositions fiscales de la convention la liant à la France. Elle s’est également saisie de l’occasion pour apporter des précisions complémentaires sur d’autres dispositions conventionnelles, non visées par cette suspension.

Contexte

Le 13 avril 2024, la Biélorussie – à l’instar de la Russie en août 2023 – a suspendu provisoirement l’application de certaines dispositions des conventions fiscales la liant avec les États qu’elle considère comme étant « inamicaux » (27, dont la France).

S’agissant de la France, elle a indiqué suspendre, du 1er juin 2024 au 31 décembre 2026, les dispositions suivantes de la convention France/(ex) URSS du 4 octobre 1985 (demeurée applicable à la Biélorussie) :

Par le biais d’un avis publié au JO du 8 août 2024, le Gouvernement français en a strictement tiré les conséquences, et indiqué que, par application du principe de réciprocité, la France suspendait également ces dispositions de son côté, pour la même période.

L’Administration se prononce à son tour, comme elle l’avait fait en octobre dernier, s’agissant de la suspension par la Russie de l’application d’une partie (substantielle) des dispositions de la convention franco-russe.

Commentaires administratifs

Sur la suspension provisoire de certaines dispositions conventionnelles

L’Administration confirme la suspension provisoire, côté français, des articles 7, 8 et 11 et apporte les précisions suivantes :

Pendant la période de suspension, les impôts prélevés par la Biélorussie sur les dividendes et intérêts affectés par la suspension de la convention n’ouvrent droit à aucun crédit d’impôt en France. Ils sont néanmoins admis en déduction de l’assiette de l’impôt français dans les conditions de droit commun.

S’agissant des revenus tirés de l’exploitation et de l’aliénation de biens mobiliers ou immobiliers pour lesquels la convention attribue l’imposition exclusive à la Biélorussie, le mécanisme d’exonération conventionnelle en France ne sera plus applicable pendant la période de suspension de la convention.

En revanche, le point 2 du protocole, qui précise que lorsque les actions, parts ou créances génératrices des dividendes ou intérêts sont inscrites au bilan d’une « représentation permanente », ces revenus sont traités comme des éléments du résultat d’exploitation de la « représentation permanente », n’est pas visé par la suspension partielle et demeure par conséquent toujours en vigueur.

Précisions nouvelles sur d’autres dispositions conventionnelles (non suspendues)

L’Administration apporte notamment les précisions suivantes :

Exit mobile version