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Introduction en bourse : la checklist juridique pour bien anticiper son IPO

Contribution de 3% sur les dividendes : rachat par une société de ses propres titres avant le 1er janvier 2015

Une instruction en bourse doit être précédée de plusieurs étapes préalables indispensables à sa réussite. Elles concernent aussi bien la société que ses actionnaires. Le présent article aborde certaines de ces étapes.

Quelles sociétés peuvent entrer en cotation ?

Il est tout d’abord primordial de noter que seules les sociétés anonymes (SA), les sociétés en commandite par action (SCA), ou les sociétés européennes (SE) peuvent solliciter l’admission de leurs titres en bourse.

Si la société ne revêt pas l’une des formes sociales précitées, il conviendra de la modifier. Cependant, ce changement n’est pas anodin : il est soumis à l’approbation des associés par exemple et s’accompagne de différentes démarches. Changer la forme sociale d’une société a des impacts aussi bien juridiques, sociaux et fiscaux qui doivent être anticipés.

Il est donc essentiel de ne pas négliger cet aspect avant l’IPO.

La Société Anonyme (SA)

Elles représentent l’essentiel des sociétés cotées en France.

Son capital minimal est de 37.000 euros et elle doit être constituée au minimum de 7 associés lorsque ses titres sont admis sur un marché organisé

Les SA doivent également respecter d’autres obligations telle que la libération d’au moins la moitié de la valeur des actions lors de leur souscription.

Deux modes de gouvernance sont possibles pour une SA, à savoir :

La Société en Commandite par Action (SCA)

Il s’agit d’une société par actions mais réunissant deux types d’associés :

Parmi les SCA bien connues, on peut citer notamment Lagardère SCA, Michelin SCA (devenue depuis Compagnie Générale Des Etablissements Michelin) ou encore le groupe Euro Disney lors de l’implantation de la firme Disney en France.

Outre les Sociétés Européennes (SE) qui peuvent exercer leurs activités dans tous les États membres de l’Union européenne sous une forme juridique unique et commune à tous ces États (celle de la SA), seules les deux formes de sociales précitées peuvent prétendre en France à une introduction en bourse.

Revoir les statuts avant l’introduction

L’introduction en bourse est souvent synonyme d’une revue préalable des statuts de la société. Cela peut par exemple concerner les clauses d’agrément ou de préemption, incompatibles avec l’introduction des titres en bourse. Il faut donc veiller à effectuer un « toilettage » des statuts avant l’admission de ses titres sur une place financière.

Impliquer les actionnaires dans le projet

Les actionnaires pourront donner leur approbation quant à certaines résolutions de nature financières nécessaires à la vie future de la société cotée en bourse telles que des émissions de valeurs mobilières composées, des augmentations de capital ou encore la mise en place de programme de rachat d’actions.

S’assurer de la propriété des actifs incorporels par la future société cotée

Dans certains cas, des actionnaires ou des tiers, sont en possession de brevets, de marque, de droits d’auteurs ou autres droits de propriété intellectuelle, indispensables à l’activité de la société. Il conviendra de veiller à ce qu’ils soient apportés ou cédés à la société avant l’admission de ses titres en bourse. Ainsi, l’ensemble des actifs incorporels seront détenus par la société et sa valorisation pourra être optimale.  

Adapter la dénomination sociale

Enfin, il peut être nécessaire de s’interroger sur la dénomination de la société pour se demander si elle est adaptée notamment aux exigences de la communication financière. La simplification peut constituer une solution adéquate pour permettre une meilleure mémorisation, en France comme à l’international.

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