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Les premières incidences fiscales du Brexit pour les sociétés

Le Brexit en bref

Dans l’immédiat et à court terme, la décision de sortie de l’UE en faveur de laquelle se sont prononcés les britan-niques ne devrait avoir que peu d’impact sur les impôts directs ou indirects. En effet, le Royaume-Uni doit tout d’abord notifier son intention au Conseil européen afin que soit initiée la procédure de sortie. Ainsi, cette notifica-tion ouvrira le processus de négociation d’un accord de retrait. Jusqu’à ce que cet accord soit conclu, ou à défaut, pendant deux ans à compter de cette notification (sachant que cette période de deux ans peut être prorogée sur décision prise à l’unanimité des Etats membres), le Royaume-Uni reste un Etat membre de l’UE à part entière et le droit de l’Union européenne continue de s’appliquer (article 50 du Traité). Peu de changements sont susceptibles de se produire pendant les négociations de retrait. Quant à l’ampleur des changements à venir, elle sera détermi-née par le résultat de ces négociations.

Après sa sortie, le Royaume-Uni disposera d’une plus grande liberté dans la détermination de sa politique fiscale. Pour autant, certains des modèles envisageables pour ses relations futures avec les pays de l’UE impliqueront néanmoins le respect des obligations de l’UE en matière de fiscalité directe. Quant aux impôts indirects, principalement la TVA et les droits de douane, ce sont des impôts européens. Le Royaume-Uni devra donc introduire son propre système de droits de douane en signant des accords avec ses partenaires ou en rejoignant des accords multilatéraux préexistants. Les règles TVA sont incorporées au droit britannique et devraient continuer d’exister même hors de la directive TVA, sous réserve de modifications futures et d’une nouvelle législation pour certains points

En revanche, selon le modèle de relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE retenu, les groupes (et notamment les groupes français) présents au Royaume-Uni pourraient subir des frottements fiscaux ou ne plus bénéficier de certaines dispositions fiscales avantageuses comme détaillé ci-dessous.

Les différents modèles de relations possibles avec l’UE hors l’adhésion

p> L’une des principales difficultés quant à la détermination des implications concernant une sortie de l’UE, est d’anticiper quelles alternatives seront susceptibles d’être mises en œuvre post-UE, ces alternatives offrant des équilibres différents. On retiendra notamment comme modèles :

Les impacts sur la fiscalité directe des groupes français

S’il est trop tôt pour conclure sur les conséquences d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, certaines questions se posent déjà s’agissant du traitement des flux entre nos deux pays, ainsi que de certains régimes de faveur dont bénéficient nos partenaires européens, notamment résultant des directives fusions, mère-fille et inté-rêts-redevances.

Par ailleurs, la convention fiscale bilatérale conclue entre la France et le Royaume-Uni continuera à s’appliquer et pourra constituer une alternative utile aux avantages résultant de l’appartenance à l’Union européenne dans les échanges avec la France.

Sans prétendre à l’exhaustivité, le tableau ci-dessous liste certains des enjeux potentiels à anticiper.

 

 

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