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Cotisations, contributions sociales et pénalités : les modifications apportées par la LFSS 2018

La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018 a été publiée au Journal Officiel le 31 décembre 2017. Elle poursuit, cette année encore, une stratégie de redressement des comptes publics mais le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures destinées à accroitre le pouvoir d’achat des actifs et à encourager l’activité et l’entreprise.

Cotisations et contributions sociales (art. 8)

Cotisations et contributions salariales

Cotisations et contributions patronales

o Substitue au CICE et au CITS une baisse de la cotisation patronale d’assurance maladie de 6 points pour les salaires n’excédant pas 2,5 SMIC. La cotisation due sera ainsi de 7 % pour ces derniers, 13 % pour les salaires supérieurs.

o Elargit le champ des cotisations et contributions concernées par la réduction générale dite Fillon aux contributions d’assurance chômage et aux cotisations de retraite complémentaire légalement obligatoires. La rémunération prise en compte pour le calcul de la réduction ne sera plus celle abattue du montant total de la déduction forfaitaire spécifique (modalités attendues par arrêté).

o Ces mesures s’appliqueront aux cotisations et contributions dues pour les périodes courant à compter du 1er janvier 2019. 

Nouveau renforcement des moyens d’actions en matière de lutte contre les fraudes sociales (art. 78)

Le droit de communication dont disposent les agents de contrôle leur permet de demander, auprès de tiers, un certain nombre d’informations à l’égard de personnes identifiées ou non sans que le secret professionnel ne puisse leur être opposé. Jusqu’à présent, la sanction du refus de déférer à une telle demande était une amende. La LFSS procède à la dépénalisation de la sanction qui devient une pénalité. Son montant est de 1 500 € par cotisant, assuré ou allocataire concerné, sans que le total de la pénalité puisse être supérieur à 10 000 € si la demande vise des personnes identifiées. Si la demande vise des personnes non identifiées (cas des plateformes par exemple), la pénalité est fixée à 5 000 €.

En bref : régime social et fiscal de l’indemnité de rupture conventionnelle collective précisée par la LF

La loi de finances pour 2018 aligne le régime fiscal de ces indemnités sur celles versées dans le cadre d’un PSE. Elles sont donc totalement exonérées d’impôts et exonérées de cotisations sociales dans la limite de deux PASS.