Deloitte Société d'Avocats

Mandataire d’intermédiaire d’assurance (MIA) : un statut en plein essor !

Au 31 décembre 2019, l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (l’ORIAS) comptait 64 099 immatriculations d’intermédiaires d’assurance dont 39,1% dans la catégorie des mandataires d’intermédiaires d’assurance (MIA )1. Le nombre d’immatriculations de MIA fait l’objet d’une progression constante ces dernières années.

En tant qu’intermédiaire d’assurance, le MIA doit exercer son activité en respectant le cadre légal et réglementaire prévu par le code des assurances aux articles L.511-1 et suivants.

Compte tenu de la spécificité du statut des MIA, il est utile de porter une attention particulière à la rédaction des contrats avec ces derniers.  

Caractéristiques du statut de l’intermédiaire d’assurance exerçant en qualité de MIA

L’activité d’intermédiation en assurance

L’article L.511-1 III du code des assurances, qualifie d’intermédiaire d’assurance :

 « toute personne physique ou morale autre qu’une entreprise d’assurance ou de réassurance et son personnel et autre qu’un intermédiaire d’assurance à titre accessoire, qui, contre rémunération, accède à l’activité de distribution d’assurances ou de réassurances ou l’exerce ».

La distribution d’assurances est définie à l’article L.511-1 I du code des assurances comme l’activité qui :

« consiste à fournir des recommandations sur des contrats d’assurance ou de réassurance, à présenter, proposer ou aider à conclure ces contrats ou à réaliser d’autres travaux préparatoires à leur conclusion, ou à contribuer à leur gestion et à leur exécution, notamment en cas de sinistre ».

L’article R.511-1 précise que la présentation, proposition ou aide à la conclusion d’une opération d’assurance correspond au fait de :

L’article R.511-2 du code des assurances distingue 4 catégories d’intermédiaires d’assurance :

Etendue de l’activité d’intermédiation du MIA

Le MIA est un intermédiaire d’assurance, personnes physiques non salariées ou personnes morales, mandaté par un mandant également intermédiaire d’assurance (soit un courtier, un agent général d’assurance ou un mandataire d’assurance) pour exercer une activité d’intermédiation en assurance au nom et pour le compte de celui-ci. Le MIA et son mandant sont donc liés par un contrat de mandat.

En vertu de l’article R.511-2 I 4°, l’activité d’intermédiation en assurance du MIA est en principe limitée à :

« la présentation, la proposition ou l’aide à la conclusion d’une opération d’assurance au sens de l’article R.511-1 [du code des assurances] et éventuellement à l’encaissement matériel des primes ou cotisations, et, en outre, en ce qui concerne l’assurance sur la vie et la capitalisation, à la remise matérielle des sommes dues aux assurés ou bénéficiaires ».

Conditions d’accès et d’exercice à l’activité de MIA  

Au même titre que les autres intermédiaires d’assurance, le MIA doit respecter des obligations réglementaires strictes. Le MIA est notamment tenu au respect des conditions suivantes :

Enjeux de la rédaction du contrat de MIA

Conclure un contrat de MIA permet au mandant d’externaliser la force de vente des produits d’assurance qu’il distribue.

S’agissant du mandataire, le statut de MIA lui permet de développer son chiffre d’affaires, généralement des commissions sur ventes, grâce à l’attractivité des produits d’assurance de son mandant tout en conservant son indépendance.  

Il convient de prêter une attention particulière à la rédaction du contrat de MIA afin que le rôle de chacun (mandant et mandataire) soit clairement défini et éviter ainsi des contentieux potentiels.

Il est notamment recommandé dans le cadre de la rédaction d’un contrat de MIA de :


[1] Rapport annuel 2019 de l’ORIAS.