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Négociation de la convention unique en 2020 : les nouveautés incontournables !

En avril 2019, l’ordonnance n°2019-359, adoptée en application de l’article 17 de la loi EGALIM (n°2018-938 du 30 octobre 2018) apportait de nombreuses modifications aux dispositions relatives à la transparence dans la relation commerciale, aux pratiques restrictives de concurrence et autres pratiques prohibées.

Le nouveau régime implique de revoir les contrats, tout particulièrement les conventions écrites entre fournisseurs et distributeurs ou prestataires de services, autrement nommées « conventions uniques ».

L’ordonnance réorganise en effet les règles applicables à ces conventions, régies désormais aux articles L. 441-3 à L. 441-7 du Code de commerce, et instaure deux nouveaux régimes :

Le régime général de la convention unique

Les principaux changements affectant la convention unique dite « générale » concernent :

Le régime spécifique de la convention unique « PGC »

Outre l’obligation de satisfaire aux règles applicables à la convention unique dite « générale » précédemment indiquées, la convention unique « grande consommation » ou « PGC » doit satisfaire à des exigences supplémentaires.

Désormais, certaines dispositions – qui existaient avant l’ordonnance d’avril 2019 – sont spécifiques à la seule convention unique PGC. Ce sont notamment :

A ces obligations qui préexistaient de nouvelles obligations sont venues s’ajouter :

Ce régime s’applique aux fournisseurs et distributeurs ou prestataires de services (à l’exception des grossistes) lorsque les produits concernés sont des PGC, que la loi définit précisément comme « des produits non durables à forte fréquence et récurrence de consommation ».

Le 19 décembre dernier, le décret n°2019-1413 a en conséquence introduit l’article D-441-9 dans le Code de commerce, qui détermine la liste des PGC. Elle comprend notamment les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées, les boissons alcoolisées, les piles électriques pour tous les usages, les produits de lavage et d’entretien, les articles pour le nettoyage, les articles en papier, etc.

En cas de non-respect, que risquez-vous concrètement ?

Il convient de relever que tout manquement à ces dispositions est passible d’une amende administrative d’un montant maximum de 75 000 € pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale. En cas de réitération dans un délai de 2 ans à compter de la date à laquelle la première décision de sanction est devenue définitive, le montant maximum de cette amende est porté à 150 000 € pour une personne physique et 750 000 € pour une personne morale.