Malik Douaoui intervenait à la matinée arrêtés des comptes de Deloitte le 22 novembre 2021. A cette occasion, il est revenu sur la généralisation du télétravail en France, et les questions juridiques et sociales que posent ce nouveau mode de travail.
En France, le télétravail, régulier et occasionnel, concernait environ 7% des salariés (soit 1,8 millions de personnes) avant l’arrivée de la pandémie de Covid-19.
En réponse à la crise sanitaire, nous avons assisté à une massification du télétravail, avec, pendant les périodes de confinement, entre 6,4 et 8,4 millions de personnes en télétravail. Cela représente entre un quart et un tiers des salariés français. selon une les études de la DARES et de l’INSEE de novembre 2019.
Cette massification de la pratique du télétravail s’est accompagnée d’une intensification inédite de celle-ci. Certains salariés ont ainsi été placés pendant plusieurs semaines en télétravail intégral, soit cinq jours par semaine. Toutefois, tous les salariés ne peuvent télétravailler car tous les emplois ne s’y prêtent pas. En France, par exemple, les estimations portent la part des actifs en mesure de pouvoir télétravailler à 36% selon l’Institut Sapiens en mars 2021.
Ces changements majeurs ont mis en lumière les disparités et la différence de perception sur le télétravail qui peut exister entre les salariés et les entreprises. Malgré ses inconvénients (augmentation de la charge de travail et risque de détérioration de leur santé physique et mentale), le télétravail reste plébiscité par les salariés (96% selon une enquête 2021 de l’Anact). Les entreprises peuvent également y trouver certains avantages (réduction des coûts immobiliers et gains de productivité par exemple), même si elles y sont historiquement réticentes.
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