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Covid-19 : Adoption de la 2<sup>e</sup> LFR 2020

L’Assemblée nationale et le Sénat se sont entendus sur un texte de compromis, à l’issue d’une réunion de la Commission mixte paritaire. La loi a été publiée au JO du 26 avril.

Le texte contient pour l’essentiel des mesures budgétaires aux fins de faire face aux conséquences de la crise sanitaire sur l’économie et l’emploi. Il comprend toutefois quelques mesures fiscales.

Exonération des sommes versées par le fonds de solidarité aux entreprises (art. 1)

Les aides versées par le fonds de solidarité institué par l’ordonnance n° 2020-317 du 25 mars 2020 (à destination des TPE, micro-entrepreneurs, indépendants et professions libérales) sont exonérées d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu et de toutes les contributions et cotisations sociales d’origine légale ou conventionnelle.

Déductibilité des abandons de créances de loyers (art. 3)

Application temporaire du taux réduit de TVA de 5,5 % à certains équipements de protection COVID (art. 5 et 6)

Exonération d’IR, de cotisations et de contributions sociales de la prime exceptionnelle spécifiquement versée aux agents des administrations publiques mobilisés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (art. 11)

Relèvement temporaire du plafond des versements pris en compte pour la réduction d’impôt sur le revenu en cas de dons à certains organismes (art. 14)

Même s’il ne s’agit pas d’une mesure fiscale, la loi prévoit l’extension de l’accès au dispositif d’activité partielle (art. 20). Seront ainsi placés en position d’activité partielle les salariés de droit privé se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler pour l’un des motifs suivants :

En revanche, les amendements adoptés par le Sénat visant à exclure les entreprises ayant leur siège ou des filiales dans les paradis fiscaux du bénéfice des aides étatiques ont été supprimés par la CMP.

Pour autant, et conformément aux annonces faites en ce sens par Bruno Le Maire le 23 avril dernier, la mesure devrait s’appliquer selon des modalités (support et champ d’application) restant à déterminer. À ce stade, il est toutefois permis de penser que pourraient être visées les entreprises ayant des filiales dans un ETNC (Panama, Bahamas, Anguilla, Îles Vierges britanniques, Seychelles, Vanuatu, Samoa américaines, Fidji, Guam, Oman, Samoa, Trinité-et-Tobago, Îles Vierges américaines, arrêté du 6 janvier 2020).

En un mot : Affaire à suivre…