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PLFSS 2026 : vote par les assemblées et saisine du Conseil constitutionnel

Le mardi 16 décembre 2025, les députés ont adopté, en lecture définitive, le PLFSS 2026 (texte identique à celui adopté par l’Assemblée nationale en 2e lecture, le 9 décembre 2025).

Le texte doit désormais faire l’objet d’un contrôle de constitutionalité dans la mesure où plus de 60 députés ont saisi le Conseil constitutionnel en application de l’article 61, 2 de la Constitution.  

Le PLFSS 2026 devra ensuite être promulgué avant la fin de l’année.

Retour sur les principales mesures fiscales du PLFSS 2026 

Pérennisation et clarification du volet social du régime applicable aux gains de « management package »(art. 17)

Pour rappel, la LF 2025 est venue encadrer le régime fiscal applicable aux gains de « management package », en définissant, en substance, un seuil en-deçà duquel le gain réalisé sera considéré comme une plus-value, et au-delà duquel il sera considéré comme une rémunération, imposé en traitements et salaires, dès lors qu’il est lié aux fonctions de salarié ou de dirigeant (CGI, art. 163 bis H).

Elle a également prévu un volet social spécifique et temporaire (applicable jusqu’au 31 décembre 2027) en application duquel :

Le PLFSS 2026 viendrait pérenniser le régime social applicable aux gains de « management package ». Il y apporterait par ailleurs un certain nombre d’aménagements :

Il est prévu que cette mesure « s’applique aux dispositions, aux cessions, aux conversions ou aux mises en location réalisées à compter du 15 février 2025 ».

Hausse du taux de la CSG sur les revenus du patrimoine et les produits de placements (art. 12)

Le PLFSS 2026 instaurerait une nouvelle contribution financière pour l’autonomie (CFA) venant rehausser le taux de la CSG applicable aux revenus du patrimoine et aux produits de placement (i.e. contributions sociales mentionnées aux articles L. 136-6 et L. 136-7 du CSS) à 10,6 % – vs. 9,2 %. Par suite, le taux du PFU leur étant applicable serait rehaussé à 31,4 %.

À titre d’exception, bénéficieraient toutefois du taux de CSG de 9,2 % :

Cette mesure s’appliquerait à compter de l’imposition des revenus de l’année 2025 en ce qui concerne la CSG applicable aux revenus du patrimoine et à compter du 1er janvier 2026 en ce qui concerne la CSG applicable aux produits de placement (par exception les taux historiques de CSG sont maintenus pour certains anciens produits d’épargne).

Dans le silence du texte, ce rehaussement de CSG de 1,4 points serait payé et recouvré selon les modalités de la CSG. Seule son affectation budgétaire à la branche autonomie de la Sécurité sociale diffère du reste de la CSG.

Refonte et extension du forfait social(art. 15)

L’article prévoit l’application du forfait social au taux majoré de 40 % aux indemnités de mise à la retraite et aux indemnités de rupture conventionnelle.

On notera que l’article prévoyait initialement d’instaurer par ailleurs un forfait social au taux de 8 % sur certains compléments de salaires (tickets-restaurants ou chèques vacances notamment). Cette disposition a été supprimée lors de la navette parlementaire.

Aménagement du champ de la taxe sur les « prémix » (art. 34)

Instauration d’une participation financière minimale pour bénéficier de la PUMA (protection universelle maladie) pour les ressortissants étrangers(art. 53)

JEI et JEC : Maintien du seuil minimal de dépenses de recherche requis pour bénéficier du statut

Si le texte prévoyait initialement la hausse des seuils prévus par l’article 44 sexies-0 A du CGI, cette mesure a été supprimée au cours de la navette parlementaire.

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