La transition énergétique est une opportunité de positionnement majeure pour l’industrie française.
D’ici 2030, la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC 2)[1] impose une réduction de 35 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur industriel par rapport à 2015. Pour autant, ces émissions sont fortement concentrées, avec près de 55 % des émissions sectorielles occasionnée par une cinquantaine de sites industriels.
Afin de répondre à ce défi, l’État a lancé un dispositif majeur : le mécanisme des Grands Projets Industriels de Décarbonation (GPID). Après une première relève en mai 2025, une nouvelle consultation publique a été lancée le 25 juin 2025, en vue d’une édition 2026.
Le GPID : un levier de transformation industrielle
Le GPID, piloté par l’ADEME pour le compte de l’État, vise à soutenir les projets de décarbonation de grande ampleur dans les domaines de la chimie, des matériaux non métalliques, des équipement et biens, de la métallurgie, de la pétrochimie et de l’agroalimentaire, en apportant une aide d’au moins 20 m€ par projet sur 15 ans. Il cible des technologies à fort impact, telles que :
- la capture et le stockage de carbone ;
- l’efficacité énergétique ;
- l’électrification des procédés ; et
- la réduction de l’utilisation de combustibles fossiles.
Ce mécanisme s’inscrit dans une logique d’appel d’offres concurrentiel. Les projets sont sélectionnés selon des critères économiques et environnementaux pré-définis, garantissant l’efficacité des fonds publics et l’impact réel sur la décarbonation du tissu industriel français.
Les enjeux pour les industriels : rigueur, anticipation et stratégie
Répondre à l’appel d’offres du GPID requiert une préparation rigoureuse :
- Justification économique et technique détaillée des hypothèses (ventes, prix de l’énergie, du CO2, matières premières, émissions évitées, choix technologiques, etc.) – les erreurs ou approximations pouvant entraîner la non-sélection du projet dans un contexte fortement compétitif.
- Définition d’un prix d’enchères optimal, maximisant les chances de succès tout en préservant la rentabilité.
- Respect des délais et méthodologies imposés par l’ADEME et des attentes réglementaires, en particulier sur le calcul de réductions de CO2.
- Capacité à articuler le projet avec d’autres dispositifs de soutien (Innovation Fund, DECARB IND, etc.).
La compétition est forte et le succès d’une candidature dépend de la pertinence technologique, la solidité des dossiers et du réalisme des modèles financiers. Dans ce contexte, s’entourer d’experts capables de maîtriser à la fois les aspects juridiques, économiques, techniques et réglementaires est un différentiateur certain.
Deloitte : un accompagnement multidisciplinaire et éprouvé
Nos équipes disposent d’une connaissance unique des Contrats Carbone pour Différences (CCfD), un mécanisme dont s’inspire le dispositif GPID français. Citons notamment :
- la structuration d’une candidature à la précédente relève du GPID pour un industriel français leader de son domaine, avec un appui à chaque étape : études de faisabilité, modélisation financière, stratégie d’enchères, rédaction du dossier et justifications techniques ;
- l’accompagnement d’un gouvernement européen dans la création d’un mécanisme de Contrats Carbone pour Différences (doté de 50 milliards d’euros sur 15 ans) visant à soutenir la décarbonation industrielle ;
- une expertise reconnue dans la modélisation quantitative des marchés de l’énergie (modèle DARE à l’origine de plusieurs publications scientifiques), permettant de simuler des trajectoires prévisionnelles de prix et d’optimiser les business models ; ou encore
- des relations étroites avec l’ADEME et les autorités publiques françaises, facilitant la compréhension des attentes et la préparation des dossiers.
Notre approche est multidisciplinaire : ingénieurs, économistes, avocats, anciens de l’ADEME et experts sectoriels travaillent ensemble pour maximiser les chances de succès de chaque candidature.
Exemples de succès et retours d’expérience
Notre appui a permis à plusieurs acteurs industriels de sécuriser des financements majeurs :
- Plus de 140 m€ obtenus pour un projet solaire via l’Innovation Fund européen.
- 100 m€ pour un projet d’hydrogène renouvelable.
- 155 m€ pour la réussite d’un consortium sur l’hydrogène vert français.
- Appui à la stratégie de décarbonation d’un leader européen de la métallurgie dans le cadre du GPID.
Chaque dossier fait l’objet d’une approche sur mesure, avec une attention particulière portée à la robustesse des hypothèses, à la démonstration des impacts économiques et environnementaux, et à l’optimisation du cumul des aides.
Les occasions à saisir pour 2026
L’ouverture de la consultation GPID 2026 représente :
- un accès privilégié à des financements publics importants ;
- une opportunité de repositionner son entreprise comme leader de l’industrie bas-carbone ;
- un levier de compétitivité durable dans un contexte de renchérissement attendu du prix du carbone ; et
- un moyen de sécuriser l’avenir face aux nouvelles exigences réglementaires et aux attentes croissantes des clients, investisseurs et partenaires.
En anticipant dès aujourd’hui la préparation d’une potentielle leur candidature, les industriels ont une opportunité de maximiser leurs chances de succès et prennent une longueur d’avance sur la concurrence.
Mobilisez-vous dès maintenant
Le GPID 2026 est bien plus qu’un simple appel d’offres soutenir la décarbonation : c’est une opportunité stratégique pour transformer l’industrie française et bâtir sa résilience face aux défis climatiques et économiques. Deloitte se tient prêt à accompagner chaque entreprise déterminée à saisir cette chance, avec l’ambition de faire émerger les champions de la décarbonation de demain.
N’hésitez pas à contacter nos experts.
[1] Cet objectif objectif devrait être porté à 46 % dans le cadre de la SNBC 3.